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maliinchallah 10
21 décembre 2016

Notre petit village Peul de Koguel

Nous l'avons trouvé par hasard il y a six ans. Nous roulions avec notre 4X4 dans la brousse quasi désertique des environs de Djénné, accompagné de notre amie Nanta, et étions perdu, malgré notre GPS, à la recherche d'un autre village. Nous nous arrêtons pour demander notre chemin devant une petite case circulaire, entourée de trois autres cases identiques, mais éloignées d'une centaine de mètres chacune l'une de l'autre. C'était des peuls, et notre amie étant d'une famille peule de grande notoriété , a été reconnue par la vieille habitante de la case qu'elle nous a fait visiter. Elle ( la case) était d'une propreté jamais vue jusqu'alors, ne depuis d'ailleurs. Les murs étaient peints de couleurs vives sur fond blanc, la batterie de cuisine était parfaitement alignée au pied du mur, les seuls meubles étant le lit et deux tabourets bas. C'était la case des jeunes mariés qui devaient arriver incessamment.

Depuis, nous y retournons chaque année. Les maisons sont très espacées les une des autres car les peuls vivent de leurs troupeaux de vaches, et pour leurs vaches, qui paissent aux alentours et rentrent le soir, sauf s'il n'y a plus d'herbe, et alors ils peuvent aller chercher leur nourriture très loin, c'est la transhumance.

Il y a trois ans nous avons connu Fanta, jeune fille de huit ans qui avait un problème de vision à un œil, dont l'aspect était grisâtre, mais malheureusement nous n'y avons pas prêté attention. Il y a deux ans, nous étions avec Kadidia et nous avons ramené Fanta avec nous à Djénné pour consulter à l'hôpital, ou on nous a dit qu'il fallait qu'elle aille à Bamako pour voir un ophtalmo. Profitant d'un voyage qu'elle faisait à Bamako, Nanta l'y a emmené avec elle, mais l'ophtalmo a dit que c'était trop tard, même en France on ne pourrait plus rien faire. Fanta y a quand même trouvé un avantage. Son père l'avait consacré aux soins de sa vieille grand-mère, souffrante et malade, avec qui elle vivait. Depuis qu'elle avait voyagé avec les toubabs, sa notoriété s'était améliorée, et elle allait à l'école. En effet les villageois s'étaient construit une sorte de hangar en bois et en paille, l'avaient consacré comme « école du village », et nous l'avaient fait visité avec fierté.

Cette année, le hangar avait été remplacé par un bâtiment en banco (briques de terre séchées au soleil) avec un toit de paille. Un professeur de l'éducation nationale y officiait avec une douzaine d'élèves et Fanta y étudiait consciencieusement, son cahier étant rempli de bonnes notes. Le professeur nous a fait comprendre qu'il y avait encore beaucoup d'enfants du village qui ne pouvaient venir à l'école, car la classe était trop petite, et les enfants trop nombreux. Est ce qu'une ONG ne pourrait pas les aider à construire une autre classe. Avec notre amie Nanta et son mari , nous avons décidé de cotiser pour cette construction, le deal étant que le mari s’occupe de tout avec les villageois, et que l'an prochain à notre retour la nouvelle classe sera construite, Inch Allah !

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Commentaires
C
Beau projet, c'est super ! Bises
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